mardi 30 décembre 2014

Les enquêtes du commissaire Tonio Perlicchi

Mon dernier roman vient de paraître chez EDILIVRE
Editions APARIS
à Paris
Il est disponible sur le site de l'éditeur





          Plusieurs nouvelles concernant les enquêtes d'un commissaire qui n'a pas froid aux yeux. Même s'il a du mal à démêler l'écheveau, il parvient à ses fins à force de patience et de réflexion.

          Chaque nouvelle traite un sujet différent :  les sectes, l'homosexualité, les crimes atroces, "l'amitié" narcissique et perverse et j'en passe....

          200 pages qui vous tiendront en haleine jusqu'à la fin 

          Bonne lecture.

          J'enverrai un marque-page dédicacé à chaque acheteur.

Dame mauve le 30 12 2014

vendredi 7 novembre 2014

Une sordide fureur de vivre : 8 Eveil douloureux


Les épisodes précédents en cliquant sur l'image

8


Eveil douloureux


          Damien ouvrit les yeux, ankylosé, comme enfermé dans une camisole. Il ne voyait que le bleu du ciel. Que faisait-il sur le sable ? Un passant ne manqua pas de ronchonner « Voila les conséquences d’une nuit trop arrosée ! Il faut avoir un grain pour se mettre dans un tel état !  Ah les jeunes et leurs extravagances !» 

          Le visage douloureux, le tee-shirt déchiré, Damien avait du mal à reprendre ses esprits. Il poussa un cri en s’appuyant sur les coudes. De douleur, en total abandon, il se laissa choir sur le sable. La voix douce d’une jeune-fille résonnait à son oreille : « Monsieur, je suis avec des amis, nous pouvons vous emmener à l’hôpital…. » Damien fit un signe de tête pour acquiescer et il sentit qu’on le soulevait et l’installait dans une voiture.

          Après la prise de sang et quand le médecin l’examina, il lui sourit : « Alors l’artiste, on ne tient pas l’alcool ? » Damien furieux rétorqua qu’il ne buvait pas. Il avait dû cependant se battre avec quelqu’un, son corps était couvert d’ecchymoses. Le quotidien du docteur Berger était peuplé de contes à tenir debout mais son patient semblait sincère même si ses vêtements puaient l’alcool. Une infirmière entra dans la salle des urgences et murmura à l’oreille du médecin « Il n’y a aucune trace d’alcool dans son sang mais une forte dose de somnifère…. » 

           Tout à coup Damien sursauta, il venait de se souvenir, mon Dieu Lucie ! Il devait sortir de cette chambre et aller la chercher ! De qui parlait-il ? De son amie aux prises avec Allan Marcousi. A ce nom, le médecin d’ordinaire très calme perdit sa maitrise et fut pris de tremblements nerveux.  Lucie serait-elle une nouvelle victime de cet escroc que la police ne parvenait pas à coincer ? Il y avait de quoi devenir zinzin si une solution ne survenait pas rapidement ! Sa sœur avait vécu dans l’univers infernal  de cet Allan et n’avait jamais pu prouver qu’il l’avait violée ! Elle souffrait d’une psychose post-traumatique et son collègue aliéniste ne lui donnait que peu d’espoir de guérison. Le viol restait obsédant et lui donnait des cauchemars atroces malgré une forte médication.. Elle, autrefois si rêveuse et romantique, payait très cher son escapade avec le charmeur devenu outrageux à l’extrême mais toujours prudent avec un solide alibi.

          Tandis que l’infirmière quittait la pièce en ondulant des hanches, ce qui énervait prodigieusement le médecin, il appela la police. Damien pouvait être le maillon utile pour l’arrestation du souteneur !


A suivre…

Pour le n°36 
Modalités en cliquant sur l'image

Dame mauve le 07 novembre de l'an 2014
Ecrits protégés


jeudi 23 octobre 2014

Une sordide fureur de vivre : un étrange anniversaire suite


Le texte complet depuis le début en cliquant sur l'image


          Damien respirait mal. Deux sbires à ses côtés tout de noir vêtus  lui murmurèrent 

          « Tu n’as pas intérêt à bouger, au moindre geste t’es mort ! »

          Qu'aillait-il se tramer ? Tous ces larrons attendaient de l'imprévu, de l'original!

           Le marquis donna des cerceaux à ses invités et prit la parole. 

          « Messieurs vous avez tous une couleur bien définie. Ces dames vont vous poser des questions et à chaque bonne réponse vous pourrez lancer votre cerceau sur cette jeune fille. Ne la ratez pas sinon vous perdriez le bénéfice de votre bonne réponse. Dans deux heures, au top de la fin du jeu, la couleur dominante gagnera le droit de passer la nuit avec cette demoiselle ».

          Damien fixait Lucie, le regard vague, la tête penchée légèrement sur le côté, elle ne faisait aucun geste de protestation, comme étant dans un autre monde. Droguée ! Bien sûr ils l’avaient droguée ! La neige était la raison de son apathie!

          Un geste d’énervement le secoua, aussitôt un sbire lui pressa le bras au point de le lui casser. Il était impuissant face à Lucie sujette aux rires et quolibets des invités. Les cerceaux fusaient, parfois très mal, en un hula hoop inconventionnel.

          Plus le temps passait, plus les convives s’enivraient, moins les tirs se précisaient. La pauvre Lucie, à bout de force s’affaissait sur sa chaise. Certains cerceaux jonchaient le sol, d’autres lui emprisonnaient les jambes ou pendaient à son cou. 

          Sortie de sa torpeur elle cria !. Le marquis lui mit un bâillon tandis que les joueurs applaudissaient. C’était plus que n’en pouvait supporter Damien. Il s’avança mais reçut un magistral direct en pleine figure qui lui fit perdre connaissance.

          Dans l'assemblée, Marty, une jeune femme à la peau nacrée et aux cheveux un peu roux, n'avait aucune empathie envers ce genre de divertissement. Un peu à l'écart elle fixait l'ensemble des dégénérés. 

          Allan et elle, amants depuis deux ans, se disputaient souvent depuis l'arrivée de Lucie mais elle la plaignait et ne la considérait pas comme une rivale. 

         Marty ne partageait pas les plaisirs de son compagnon. Au début il était le confident de sa vie tumultueuse mais bien vite, cette connivence au lieu de les rendre plus proches, les éloignait. Elle avait fait la bêtise de lui avouer trop de choses. Il avait tout enregistré dans les tiroirs de sa mémoire et à la moindre occasion, quand elle tentait de tirer un peu la couverture vers elle, il lui rappelait des éléments de son secret en lui disant : "Pense à ton existence avant notre rencontre et tu comprendras à quel point je t'ai tendu la main, tu n'as donc pas à te plaindre pour de petits écarts sous les draps de ma part...Tu sais parfaitement que cela fait partie de mon boulot...J'aime cette vie de nomade, j'ai besoin de me sentir libre..."

          Il n'y avait plus rien à dire....

A suivre…

Dame mauve le 23 octobre de l'an 2014


Pour les plumes N°35 d'ASPHODELE

Les mots imposés : regard, secret, main, larrons, tiroir, drap, couverture, partager, se tramer, connivence, confident, bêtise, proche, rival, neige, empathie, ensemble, amants, nacrer, nomade, noir.

lundi 20 octobre 2014

Une photo, des mots n°138 chez Leiloona


Jeu d'écriture n°138 chez Leiloona avec la photo ci-dessous
Les modalités du jeu en cliquant sur l'image.


Coiffeur visagiste du temps passé,
Permanentes  pour cheveux frisés,
Toute une mode à présent dépassée.
Devantures obsolètes aux portraits
 de quelques stars du moment apprêtées.
Entendre ragots, vies souvent déformées,
Juste pour meubler le temps, parler 
De tout et de rien pendant cheveux balayés,
Un art vieux comme le monde, jamais changé.

Dame mauve le 20 octobre 2014



dimanche 12 octobre 2014

Une photo, quelques mots n°137

Jeux d'écriture n°137 chez Leiloona

Les modalités en cliquent sur l'image


Un passé révolu

Regard tourné vers l'avenir 
bien moins long que le vécu du passé.
Nostalgie de ce qui aurait pu être
Ou de ce qui ne sera jamais.
Difficile de ne plus souffrir
Même si le temps fait son oeuvre
Vivre est le but de la manoeuvre.
Yeux de l'espoir existentiel,
Avant de la rejoindre au ciel.

Dame mauve le 12 octobre de l'an 2012

(Je ne tiens pas compte de la vie réelle de ce personnage, juste de ce que m'inspire cette image)

lundi 6 octobre 2014

Pour l’atelier d’écriture de Leiloona n°136


Pour l’atelier d’écriture de Leiloona n°136

voir modalité du jeu en cliquant sur l'image



Où cours-tu
Gamin de la rue
Avec ton air éperdu ?
Seul dans étrange avenue
Loin du monde et de la cohue
Ombres sur mur en temps suspendu
A ton cœur effrayé, angoisse accroit et distribue
Un regard en arrière, peur de l’homme au nez crochu.

Dame mauve le 6 octobre de l'an 2014

samedi 27 septembre 2014

Jeu d'écriture : des mots sur une image


Les modalités du jeu d'écriture de Leiloona en cliquant sur l'image.

Etrange forme s'échappe de cette quasi mortelle cigarette.
Ensorceleuse comme une femme aux belles gambettes
Mirage d'un corps éthéré, aérien,  subjuguant l'esprit
Qui, à force de longueur de temps, attente à la vie.
Des milliers d'inconscients sont en survie

Dame mauve le 27 septembre de l'an 2014

mercredi 24 septembre 2014

Une sordide fureur de vivre - 7: Surprenant anniversaire


Les résumés précédents en cliquant sur l'image.

7

Surprenant anniversaire


          Damien descend du camion. Robin l’avait déposé devant la propriété d’Allan. Deux gros chien aboyaient et montraient les dents alors qu’au fond du parc l’on entendait de la musique. Il s’approcha de la grille et un sbire, une vraie armoire à glace, lui demanda : 

          « Si vous êtes invité à l’anniversaire, vous avez oublié de mettre votre costume, c’est une soirée masquée…. »

          La surprise devait se lire dans le regard de Damien car l’homme le fixa bizarrement et lui demanda le carton d’invitation. Une voix se fit entendre :

          « Que se passe t-il ici ? »

          Un temps d’hésitation puis l’inconnu travesti en marquis, les mains ornées de bagues énormes et de joncs en or à chaque doigt, s’adressa à Damien.

          "Venez cher ami, nous n’attendions plus que vous pour commencer les festivités. Un ami commun nous a prévenus de votre retard. Choisissez un costume dans le dressing et rejoignez-nous dans la salle de réception. N’oubliez-pas de vous parer des bijoux dignes des plus grands joaillers, en apparence, car évidemment ils sont faux. Ils vous seront utiles pour les jeux."

          Complètement abasourdi, Damien suivait du regard le marquis s’éloignant après lui avoir ouvert la porte d’une chambre qui allait être la sienne pour la nuit. Il l’avait pris pour quelqu’un d’autre ! Quelle farce !

          Sur le lit se trouvaient les parures citées précédemment, dont une étrange ceinture ! Le choix du costume fut difficile en raison de la multitude proposée. Il opta pour celui d’un page. Pantalon vert très collant, veste resserrée à la taille par la ceinture en satin jaune aux facettes multicolores. Les bijoux très voyants, un chapeau, un loup, il était méconnaissable ! Il avait l’air d’un crétin dans cet accoutrement ! Pas le temps de faire le difficile, il lui fallait retrouver Lucie.

          En longeant le couloir il entendit une dispute dans une chambre. Deux voix de femmes qui se traitaient mutuellement d’idiote et de dinde, un crêpage de chignon en règle !

          Dans la salle envahie par une trentaine de personnes, Nul ne fit attention à lui. Le buffet était un vrai rêve ! Des victuailles gastronomiques en veux-tu en voilà ! Le marquis devait être le maître de maison car il donnait des ordres au personnel, de jolies filles en tutu de petits rats de l’opéra mais avec des strings et non des collants ! Il y avait de quoi en perdre le sommeil ! Damien était inquiet car si le marquis était Allan, il l’avait certainement reconnu.

          Comment tout cela allait-il finir ?

           Il fut tiré de ses pensées par l’arrivée d’un énorme gâteau… en carton…. Tous chantèrent joyeux anniversaire quand le paquet s’ouvrit laissant apparaître une jeune fille à peine voilée les mains attachées dans le dos….. Lucie !

A suivre

Dame mauve le 24 septembre de l'an 2014

Texte protégé par copyright

Les mots imposés pour le jeu d’Olivia "Des mots, une histoire" 

n°132


Jaune, or, joailler, bague, jonc, surprise, farce, dinde, idiote, crétin, crêpage, rêve, sommeil, lit.

jeudi 11 septembre 2014

Une sordide fureur de vivre 6 : la Jacaranda" suite 2


Episode précédents en cliquant sur l'image
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La "Jacaranda" suite 2

Les regrets ne servaient à rien, ni engranger les remords. Un regain de courage l’habita soudain, il se leva d’un bond, enfila sa veste et sortit de la chambre. Il n’arriverait à rien avec une attitude négative. Son amour pour Lucie lui donnait des ailes et il parviendrait à remuer les montagnes pour elle !

          Après un bon bol d’air dans le parc de la mairie où il respira profondément pour se remettre les idées en place, une phrase d’Allan à Lucie lui revint en mémoire : J’ai plusieurs demeures où tu serais bien mieux que dans cette auberge minable, surtout celle de Marseille, et de plus, une personne pourrait t’initier au secrétariat et tu travaillerais dans mes bureaux. Finis les recherches d’un nouveau travail, les imprévus pécuniaires, les myriades de soucis du quotidien. Ce serait magnifique non ? Essaie d’y réfléchir….

          Pourquoi Damien n’avait-il pas pris garde au caractère tout en espièglerie de Lucie ? Cette phrase avait dû mettre son esprit en allégresse et, pleine de jubilation elle avait dû prendre la décision maudite de tenter l’aventure. Lui, naif, pensait que son amour prendrait le dessus après une bonne nuit de repos. Quelle erreur !  Dans quelle boue présentée comme de la confiture s’était-elle plongée ? Il ne savait pas encore qu’il irait de découverte en découverte ! La brume ne se lèverait pas tout à coup comme par miracle !

          Robin, noctambule par habitude, lui proposa de l’emmener jusqu’à Marseille. Allan y avait une villa « Le marais » donnant sur l’immensité bleue de la méditerranée. La demeure serait facile à trouver après un immense champ de tournesols, catégorie d’hélianthe préférée du souteneur. Cela éclairait davantage encore l’enceinte de sa maison et lui procurait un dépaysement total par rapport à la grisaille des grandes villes où il chassait la naïve biche aux abois. Sous le soleil et près de la mer il se ressourçait.

A suivre...

Les plumes d'Asphodèle n°34

Les mots imposés :
Regrets, engranger, boue, repos, découverte, hélianthe, regain,  bond, imprévus, recherche, espièglerie, confiture, allégresse, jubilation, noctambule, brume, respirer, dépaysement, magnifiquebleu, marais, maudit, myriade.

Les mots facultatifs dans lesquels nous pouvions piocher :
Rien, sourire, montagne, déménagement, soleil, question, sagesse, océan, ivresse, tempête, lune, rêve, emménager, mer.

dimanche 31 août 2014

"L'oiseau vert"



Un oiseau étrangement vert,
Tombé de Brie Comte Robert
Vers le bleu profond de la mer,
Essaie de se rafaichir dans l'onde
Surtout quand le soleil rayonne.
 L'eau finit pas se rendre bonne.
Dame de l'Est plus aisée au froid
Tente avec clim de garder sang-froid.
Esprit trop enclavé dans chaleur
Alors inspiration se meurt.
Les rimes de sont pas très riches
Mais Dame sincèrement s'en fiche!

Dame mauve le 31 août de l'an 2014

jeudi 28 août 2014

Dessin avec petits-enfants


Un simple dessin, modèle papillon pour Léa
Oiseau chapeauté et noeud papillon pour Sacha
Bougie mauve car  Dame en mal d'inspiration
Esprit tourmenté en mode incompréhension
Incapable de trouver véritable explication
Du spleen récurant soudain en suspension
Humeur changeante lassante, éreintante
Cadre idylique, quelle est donc l'attente?
Pourquoi cette envie de taper dans les murs!
Pas bienfaisante ambiance pour le futur!
Larmes font des stries le long des joues
Vue se brouille, désir de se foutre de tout,
Puis  contemplation de l'onde marine
Âme en déroute, tout en indiscipline.
Adaptation quelque peu difficile.
Tristesse certainement dûe à un malheur
Concernant il y a quatorze ans, ma soeur.
A vrai dire... je n'en sais rien du tout

Dame mauve le 28 août 2014

jeudi 7 août 2014

La cravate bleue



          Un rêve étrange venu des profondeurs de l’inconscient mêlant réalité et fiction. Difficile de dire quelle est la part de réalité.

          Je marche le long d’une corniche, j’ignore ce qu’il y a dans les profondeurs sur la gauche. Des jeunes gens bruyants sont derrière moi et s’étonnent de me voir ouvrir une porte et entrer dans une salle où un groupe de trois personnes, ou plus, chantait. Je reconnus immédiatement François, le chanteur, qui me regardait ébahi car il venait également de me reconnaître. Depuis combien de temps ne nous étions pas vu ? Plus de trente ans. Nous nous étions connus quand je travaillais à la poste de Champigny, il avait alors vingt ans et moi trente cinq.

          Il était vêtu tout de blanc, en costume avec une cravate pailletée bleue.(Pas du tout son genre en 1981 !, des cheveux mi'longs un peu bouclés et surtout encore plus beau qu'auparavant. Les paroles de la chanson d’amour m’étaient personnellement adressées pour me faire comprendre qu’il n’avait rien oublié. Il s’est levé, venu vers moi, m’a pris la main et m’a entraînée dans une autre pièce et a fermé la porte tout en enlevant sa cravate. (Cravate qui apparaîtra encore à la fin du rêve). Il m’a serré dans ses bras sans rien dire comme si je pouvais comprendre son message muet. Je l’ai embrassé sur la joue puis nous sommes ressortis de la pièce.

         La fille du groupe regardait les autres membres, eux aussi étonnés que François attache autant d’importance à une femme de 15 plus vieille que lui, lui qui ne semblait ne pas avoir changé alors qu’il avait 53 à présent. (Là intervient à nouveau la cravate bleue qui brillait encore plus qu’auparavant.) 

          La fille nous fixait tous les deux et attendait un geste de François. Elle semblait se moquer de lui tout en étant triste. S’il l’aimait elle, il ne devait pas remettre cette cravate bleue pour moi et elle me fixa soudain avec défi. Je me suis approchée d’elle en disant : « J’ai 68 ans, tu ne risques rien… » Quelle ne fut pas ma surprise à ce moment là ! François remettait la cravate bleue brillante tout en me regardant et me dit : « Je ne peux pas t’embrasser car ton père est derrière toi et t’attend mais je t’aime toujours » et il a repris la chanson d’amour tout en me regardant intensément. J’ai suivi mon père, également vêtu de blanc mais dont je ne voyais pas la tête… 

          Et je me suis réveillée.

          J'ai effectivement connu un François qui m'aimait bien quand je travaillais à la poste en 1981. Pourquoi ce rêve et pourquoi la présence de mon père  décédé en 1986 ? J'adorais mon père et il me le rendait bien, était- ce la même chose pour François ? C'était il y a 33 ans! Et la cravate bleue en paillettes ?

          Bizarre autant qu'étrange! Le soleil du Sud m'aurait-il tapé sur la tête ?

Dame mauve déboussolée le 7 août de l'an 2014

mercredi 30 juillet 2014

Une sordide fureur de vivre 6 "La Jacaranda" suite 1


Les épisodes précédents en cliquant sur l'image
7

La Jacaranda suite 1

           Une atroce douleur le prenait à la poitrine, Il se dit que Dieu devrait faire un miracle et le remettre sur le chemin de la jeune fille. Il se rendit donc à l’église Moïse et Aaron à Amsterdam. 

          L’édifice néoclassique, consacré en 1841, à l’emplacement d’une ancienne bâtisse privée abritait autrefois une église catholique clandestine. Grace à un architecte belge, la façade du monument architectural fut dotée de quatre colonnes massives et avait en décoration centrale une statue du Christ. L’intérieur était lourd et surtout baroque. Les deux tours jumelles faisaient ressembler l’ensemble à une cathédrale. Depuis longtemps le confessionnal n’abritait plus les péchés des fidèles. Les deux frères Moïse et Aaron siégeaient en toute immortalité de pierre au dessus d’un des portails à l’arrière du bâtiment en mémoire de l’ancienne « maison de Moïse et Aaron » où ils  furent déménagés du fronton.


          Damien fut déçu de ne pouvoir y prier, pourquoi bon sang ne s’était-il pas renseigné à ce sujet ! Les anges n’étaient décidément pas de son côté ! La lassitude le gagnait. Il avait bien besoin de repos mais comment le trouver en pensant à Lucie ! Le mandala de sa vie était un cercle infernal ! Une liane, un arbre, une seconde de délire et…. Non, il n’avait pas le droit d’abandonner, s’il ne voulait pas que les vampires, êtres malfaisants de la nuit, ne viennent le hanter et l’empêcher à jamais de trouver l’oubli des mauvais moments.


          Patience et longueur de temps… Mais il n’avait ni patience, ni temps, Lucie étaient en danger ! Sa passion pour elle ne s’émoussait pas malgré sa déplorable attitude. Il savait à l’avance que le chemin ne serait pas facile avec elle mais il savait aussi qu’en regardant par le petit trou de la lucarne, la jeune fille avait un cœur d’or. Sa fragilité émotionnelle, accrue par divers évènements, l’avait poussée à faire n’importe quoi. Une fois de plus il lui trouvait des excuses

          Que faisait-il assis sur ce lit depuis son retour ? Il n’était pas en vacances ! Un jour de perdu pouvait avoir des conséquences dramatiques !

A suivre ....

Dernier jeu d'écriture sous cette forme comme l'annonce Asphodèle mais je continuerai l'histoire jusqu'au bout.



Les mots imposés.
Vacances - scolastique (dont j'ai fait l'impasse) - immortalité - seconde - mémoire - longueur - anges - douleur - oubli - repos - cercle - passion - péché - chemin - vampire - jour - cathédrale - lassitude - liane - lucarne.

vendredi 18 juillet 2014

Une sordide fureur de vivre - 6 - La "Jacaranda"


Les épisodes précédent en cliquant sur l'image

N°6

La Jacaranda »


          Les mots du billet de Lucie résonnaient dans la tête de Damien comme une musique atroce et lancinante. Il observa le moindre détail de la chambre à la recherche d’un indice, car même infime, ce serait le début d’une piste. Les minutes s’écoulaient et il ne trouvait rien. Il appela le mobile de la jeune fille, il restait étrangement muet, pas même la messagerie !

lundi 23 juin 2014

Message d'espoir pour atelier 129 de Leiloona


Non je ne suis pas juste un numéro, 
même si mes yeux semblent vides, 
l'expression de mon visage, regardez,
il crie ma douleur, point ne m'abandonnez
Mon créateur n'a pas coeur de pierre
Il voulut décrire avec quelle misère
Je tente de mes liens maladifs me défaire
Pour bouger mon seul membre valide
Celui du côté de l'amour et du coeur. 
Merci de me voir si intensément
Merci de votre compassion.

Dame mauve le 23 juin 2014

jeudi 19 juin 2014

Une sordide fureur de vivre - 5 - la séparation furtive


Les épisodes précédents en cliquant sur l'image

5

La séparation furtive


          Lucie pensait que l’éloignement l’aiderait à supporter ce qu’elle venait d’apprendre mais changer de lieu pour combattre sa déception n’était en fait qu’un handicap de plus… Avec Damien elle se retrouvait en pleine incompréhension…

          Bien installés dans la petite auberge-hôtel qui ne comportait que six chambres, ils proposèrent à la propriétaire de l’aider pour le service. Ils ne demandaient pas à être payés, juste le gîte et le couvert.

          Puis un jour, arriva Allan, très élégant, type latino à la peau mâte, le regard noir puissant et appuyant. Il jeta son dévolu sur Lucie qui, d’un air hagard, écoutait le récit des voyages de l’hidalgo. Damien tenta plusieurs fois d’attirer l’attention de Lucie mais elle lui fit remarquer qu’il dérangeait.

          Dans un élan de solidarité, Allan aida Lucie à mettre les chaises sur la table à la fin de son service et l’invita à sortir pour briser sa solitude. Elle était sous le charme. Damien tenta de la mettre en garde mais ce que pensait le jeune homme lui était complètement égal. S’en suivit une dispute et Damien auparavant si complémentaire avec Lucie se retrouvait relégué au second plan sans aucune tolérance. Il bougonna en passant devant la patronne :

          « Avec son horrifiant étalage de richesse, ce mec ne m’inspire aucune confiance, j’ai peur pour Lucie…. Elle ne m’aime pas, son amour pour moi s’est envolé devant le premier Don Juan venu ! »

          En se réveillant le lendemain, il s’affola. Les vêtements de Lucie gisaient sur le sol en mosaïque multicolore et aucune trace de la jeune-fille. La patronne, jour de congé, menant les quelques bovins de son étable sur l’herbage, n’avait pas vu Lucie. Elle avait entendu une voiture s’arrêter vers trois heures du matin puis après quelques minutes repartir. D’après le claquement des portes, ils étaient plusieurs.

          Damien fit le tour de la chambre à la recherche d’une explication et trouva un billet rapidement gribouillé : Pardonne-moi cette séparation, je dois aller de l’avant… Allan me propose un emploi très bien rémunéré… Toi tu peux retourner chez tes parents, je suis certaine qu’ils t’accueilleront avec soulagement. Adieu.


          Damien se souvenait de l’histoire d’une amie qui se trouvait dans cette similitude et qui avait trouvé la mort, complètement droguée et…. Mon Dieu ! Il fallait absolument qu’il retrouve Lucie !


A suivre...




N°30

Les mots imposés :

Tendresse, peau, solidarité, incompréhension, mosaöque, regard, amour, handicap, souffrir, tolérance, dispute, similitude, solitude, séparation, complémentaire, richesse, éloignement, changer, égal, déranger, combattre, hagard, herbage, horrifiant.


Dame mauve le 19 juin de l'an 2014


jeudi 5 juin 2014

Bande annonce "Le tunnel aux allumettes" sur You Tube"





Dame mauve le 05 juin 2014

Une sordide fureur de vivre 4 : La fugue


Les épisodes précédents en cliquant sur l'image

4

La fugue

          Quand Lucie se présenta avec son baluchon à la porte de l’appartement des parents de Damien, ceux-ci refusèrent de cautionner la fugue de Lucie :

           « Lucie, même si tu as une dent contre tes parents, avec un peu de réflexion tu t’apercevras que ce n’est pas si grave. A quinze ans la sagesse serait de retourner chez toi et de t’expliquer avec eux »

          L’adolescente fit semblant d’accepter ne voulant surtout pas qu’ils téléphonent à ses parents :

         Vous avez raison… Damien peut-il me raccompagner ?

          Après avoir raconté son histoire, Lucie dit à Damien qu’elle ne changerait pas d’avis, elle n’avait plus de famille et elle se fichait pas mal de ce grand-père qui finalement n’avait aucun lien de parenté avec elle. Damien s’inquiétait : où allait-elle vivre ? Lucie n’avait aucun doute en disant qu’il fallait qu’elle quitte le pays, seulement… Philosophie toute simple : elle désirait que Damien l’accompagne. Il était majeur depuis un mois et elle pourrait vivre avec lui… Se rendait-elle compte qu’il pouvait être accusé de détournement de mineure ? Elle aurait bientôt seize ans et pourrait demander son émancipation ! Utopique tout çà ! Ne l’aimait-il plus ? Bien sûr qu’il l’aimait mais il n’avait pas envie de se retrouver enfermé jusqu’à la vieillesse ! Lucie haussa les épaules, déçue :

          Et bien reste ! Moi je ne rentre pas. Tu es aussi menteur qu’EUX !

          Elle lui tourna le dos, prête à poursuivre sa route… Il la retint par le bras :

          Ma chérie, je t’aime trop pour te laisser partir ainsi… Attend-moi à la gare du RER. Je rassemblerai quelques affaires pendant que ma mère sera chez ma sœur et je te rejoindrai… Promets de m’attendre, sinon gare à tes fesses si je te retrouve !

          Damien ne faisait pas dans la circonspection avec une telle attitude mais il voulait dédramatiser la situation. Peut-être Lucie reviendrait-elle sur sa décision un peu plus tard aussi ne fallait-il surtout pas la laisser seule.

          Dès le crépuscule, Damien retrouva Lucie un peu courroucée d’avoir attendue. La patience n’était pas une de ses vertus. Ils firent le point sur leur état financier, pas la richesse mais au moins avec les économies de Damien, ils pourraient tenir quelques temps. Ils ne prendraient pas le train car si la famille de Lucie déclarait sa disparition à la police, ils seraient vite retrouvés.

          Ils prirent le bus pour la campagne environnante et ensuite firent du stop. Peu de voitures circulaient sur cette route et ils durent attendre un bon moment avant qu’un camion ne ralentisse et que le chauffeur leur demande :

          « Alors les enfants ! Que faites-vous au bord de la route à cette heure de la nuit ? Heureusement que c’est jour de pleine lune ! Je vous ai vus à la dernière minute !»

          Ils déclarèrent être jeunes mariés et vouloir se rendre à l’étranger pour leur voyage de noces mais par manque d’argent devait se contenter de faire du stop. Bien jeunes pour être mariés ? Juste la majorité répondit très vite la gracile Lucie se sentant toute petite face à l’homme à la barbe impressionnante et à la carrure d’une armoire à glace ! Il hocha la tête, peu convaincu mais :

          « Montez, je me rends aux Pays-Bas retrouver ma fille Grenadine qui a presque votre âge et si cet endroit vous plait, ma sœur tient une petite auberge à Hillegom, elle pourrait vous héberger pour un prix modique… et ne vous demanderait pas vos papiers... »


          Une telle chance était à graver dans les annales du voyage ! Même de quoi devenir psalmiste en écrivant des poèmes pour remercier le ciel ! Il faudrait être idiot pour refuser une telle manne ! C’est donc avec sérénité et le cœur en paix qu’ils entreprirent le voyage jusqu’en Hollande.

A suivre...



Les mots imposés du n°29 :
Fesse - attendre - richesse - dent - refuser - doute - vieillesse - circonspection - vertu - crépuscule - lune - philosophie - âge - vanité - sérénité - psalmiste - paix - graver - gracile - grenadine.

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